par Alexandre Herlea
Communication présentée au Congrès du CTHS, Paris, 23 avril 2018
(détails sur le congrès sur le site de La Maison Roumaine, ici)
Telecharger le texte publié par CTHS ici
Les documents complets du congrès sont disponibles sur le site web du CTHS, ici
Mathématicien de haut niveau qui a joué un rôle de premier plan dans le développement institutionnel de l’Histoire des Sciences et des Techniques, Petre Sergescu a été, tout au long de sa vie, un intellectuel engagé, promoteur des grandes valeurs européennes et attaché à ses origines. Cette communication concerne seulement, le titre l’indique, Petre Sergescu en tant qu’historien des sciences et promoteur de la discipline et n’aborde pas les autres aspects de sa prodigieuse activité.
Né en Roumanie, le 17 décembre 1893, il a étudié en France où il a vécu de longues années ; il appartient à cette pléiade de roumains dont l’œuvre fait partie intégrante de la culture française et européenne.
Nous célébrons cette année 125 ans depuis sa naissance ; c’est une occasion pour rappeler ses engagements et réalisations, son rôle et son œuvre. D’ailleurs d’autres initiatives liées à cet anniversaire ont été prises, telle la proposition de Mme Magda Stavinschi de créer à l’Académie Roumaine un prix appelé Petre Sergescu, attribué aux meilleurs travaux en Histoire des Sciences et des Techniques. Elle est également sur le point d’achever la republication du livre de Sergescu Gândirea Matematică (La Pensée Mathématique) précédé d’une introduction sur sa vie et son œuvre. Moi-même, j’ai proposé, au début de l’année, au CTHS la publication d’une biographie qui paraitra sous son patronage ; elle sera réalisée par Mme Stavinschi et moi-même.
Esprit encyclopédique, Petre Sergescu, après avoir passé son baccalauréat dans sa ville natale, au lycée de Turnu Severin, poursuit ses études, en mathématiques et en philosophie, à l’Université de Bucarest où il obtient les licences dans ces deux disciplines en 1916. La même année, il est diplômé du Conservatoire de Musique.
Après la Guerre, il obtient une bourse et poursuit ses études à Paris pendant 4 ans, de 1919 à 1923. Ici il commence à travailler sur sa thèse de doctorat et suit les cours de la Faculté des Sciences de la Sorbonne et ceux de l’Ecole Normale Supérieure de Paris, d’où il sort avec une licence en mathématiques. Il suit aussi l’enseignement en histoire des sciences de Pierre Boutroux au Collège de France. (more…)